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LES PRÉJUGÉS

hortensia

Nouveau poète
#1
Je juge au présent,
Tu juges au futur,
Nous jugeons au passé,
Vous jugez à tous les temps.
Je juge les patrons,
Tu juges les chômeurs,
Nous jugeons les travailleurs,
Vous jugez les déprimés.
Je te juge, tu pars,
Tu le juges, il s’énerve,
Nous jugeons, elles militent,
Vous la jugez, elle s’enferme.
Je te juge avec mon regard,
Tu la juges avec tes paroles,
Nous le jugeons dans l'inconnu,
Vous le jugez avec vos sentiments.
Je juge tes yeux bleus,
Tu juges ses cheveux blonds,
Nous jugeons sa maigreur,
Vous jugez sa peau noire.
Je juge son visage ridé,
Tu juges ses mains marquées,
Nous jugeons son cou brûlé,
Vous jugez ses cicatrices.
Je juge sa grandeur,
Tu juges sa beauté,
Nous jugeons sa laideur,
Vous jugez sa grossesse.
Je juge l’enfant,
Tu juges le vieillard,
Nous jugeons l’adulte,
Vous jugez l’adolescent.
Je juge le chien,
Tu juges le singe,
Nous jugeons la nature,
Vous jugez la pollution.
Je juge le fumeur,
Tu juges l’alcoolique,
Nous jugeons les malheureux,
Vous jugez les démunis.
Je juge l’Europe,
Tu juges le gouvernement,
Nous jugeons la police,
Vous jugez l’état.
Je juge les riches,
Tu juges les pauvres,
Nous jugeons la violence,
Vous jugez le luxe.
Je juge l’océan,
Tu juges le chat,
Nous jugeons les étoiles,
Vous jugez les saisons.
Je juge du nord au sud,
Tu juges de l’ouest à l’est,
Nous jugeons l’arctique,
Vous jugez le pacifique.
Je juge la religion,
Tu juges l’athéisme,
Nous jugeons le laxisme,
Vous jugez le sport.
Je juge l’humour,
Tu juges le bio,
Nous jugeons la radio,
Vous jugez la science.
Je juge les voisins,
Tu juges la famille,
Nous jugeons la mort,
Vous jugez la vie.
Je juge ta blancheur,
Tu juges la société,
Nous jugeons la prison,
Vous jugez l’histoire.
Je juge l’amour,
Tu juges l’amitié,
Nous jugeons la guerre,
Vous jugez la politique.
Je juge le syndicalisme,
Tu juges l’administration,
Nous jugeons la psychologie,
Vous jugez la sociologie.
Je juge le contemporain,
Tu juges l’artiste,
Nous jugeons la grève,
Vous jugez le système.
Je juge, la démocratie,
Tu juges l’autocratie,
Nous jugeons la révolution,
Vous jugez l’autoritarisme.
Je juge les journalistes,
Tu juges les écrivains,
Nous jugeons l’argent,
Vous jugez le pouvoir.
Je juge les humoristes.
Tu juges le monde,
Nous jugeons le cinéma,
Vous jugez la télévision.
Je juge les saisons,
Tu juges la médecine,
Nous jugeons les étrangers,
Vous jugez le monde.
Je juge, tu juges,
Tu juges, il juge,
Il juge, elle juge,
Vous jugez, ils jugent.
Nous jugeons à l’infini !
Vous jugez à en rire !
Elles jugent tout et rien !
Ils jugent à s’en moquer !
Le désir excessif de juger sommeille en chacun de nous, le but n’est pas de faire de la morale mais d’essayer d’être tolérant envers celui ou celle que l’on ne connaît pas.

Hortensia
 

thesmile

Maître Poète
#2
C'est vrai, en chacun de nous sommeille ce côté "critique"!!
Humains que nous sommes...Le seul juge, le seul valable pour moi est ailleurs...J'ai beaucoup aimé ton écrit!!BRAVO et merci!!
 

hortensia

Nouveau poète
#3
Vous avez fait l'effort de lire ce long poème, je vous en remercie, merci pour votre visite.